“Mais quelle vie voulons-nous ?”: la quête de sens des milléniaux
“Millenial bien sous tout rapport – CDI, entreprise stable, appartement, grosse voiture, deux enfants… – cherche sens à sa vie !” Les temps changent, les jeunes ne se contentent plus de l’idéal des leurs aînés. La quête de sens des millenials change la donne professionnelle : ils aspirent à vivre des expériences, à apprendre, à faire une différence dans le cadre de leur collaboration, à compter dans la vie de l’entreprise et de ses décisions. Ils ont besoin de conjuguer simultanément différents temps de leurs vies : travail, loisirs, voyages, formation et aspirent à plus de flexibilité dans l’organisation de leur travail, à plus de considération… et surtout ils ont besoin de sentir que leur poste est en cohérence avec leurs valeurs.
Les jeunes en quête de sens
Le rapport à l’emploi pourrait être en train de subir une importante mutation chez les plus jeunes. Au premier trimestre 2022, 520 000 salariés ont quitté leur poste.Le risque d’une « grande démission » est désormais constaté en France. Il fait référence à une expression décrivant la situation du marché́ du travail américain courant 2021 : suite aux premières vagues de la crise du Covid, le nombre de travailleurs quittant volontairement leur poste a nettement augmenté aux Etats-Unis, que ce soit pour changer de travail, chercher un autre emploi ou se retirer de la population active. En France nous assistons au même phénomène. En première ligne, les femmes et les milléniaux, également connus sous le nom de la génération Y, qui sont nés entre le début des années 1980 et le milieu des années 1990 et qui représentent déjà plus de la moitié des salariés.
« Bifurquez ! »
Changer de cap professionnel pour retrouver le cap de sa vie.
Les prises de paroles “coup d’éclat” et les manifestes des jeunes diplômés des grandes écoles laissent présager que le phénomène ne va que se renforcer dans les prochaines années !
Eco-anxiété, quête de sens, besoin de s’engager pour un monde plus juste : étudiants, jeunes diplômés ou jeunes salariés portent un message fort aux écoles et aux entreprises, leur demandant de se transformer pour leur garantir une cohérence avec les convictions. Ils parlent de “déserter”, de “bifurquer”, de “changer de l’intérieur” des entreprises et des organisations qui ne répondent pas aux challenges écologiques, économiques et sociétaux actuels. Ainsi les jeunes d’AgroParisTech désignent les grandes entreprises comme “jobs destructeurs”, causant des ravages écologiques et humains, adeptes du green washing et de la langue de bois.
De plus en plus de jeunes salariés “bifurquent” et quittent leur CDI quelques mois seulement après l’avoir signé.
Cette quête de sens surprend les employeurs. Les conséquences sont multiples et les difficultés de recrutement sont à des niveaux inégalés dans bon nombre d’industries et de services.Ce besoin d’éthique représente un véritable défi pour les entreprises, ainsi que le rapporte Jean-Michel Cayre, directeur associé du Boston Consulting Group: “ Cette génération est plus difficile à motiver. Elle ne se contente pas d’un poste et d’un salaire. Il faut leur expliquer au quotidien le sens du travail, rappeler les valeurs de travail, mais aussi le sens par rapport à la personne. L’employeur doit trouver le bon dosage pour motiver et c’est loin d’être aisé à faire.”
Vers une nouvelle vie : trouver la façon de vivre qui donne du sens à nos vies !
Thomas, responsable marketing de Butterfly, avait un CDI confortable dans le sud de la France, mais il se sentait à l’étroit dans sa vie. Aline, sa femme était institutrice.
Un modèle de stabilité, conforme aux attendus de la société. Et pourtant… En 2019, ils ont préparé leur départ, ont lâché leurs emplois respectifs, et sont partis en vadrouille en camping-car avec leurs trois enfants. Pour trouver un autre sens à leur vie, profiter de leur famille. Devenus digital nomades, ils peuvent se déplacer à leur guise, et travailler pour des projets qui ont du sens pour eux. Et si dans l’entourage, beaucoup étaient surpris, voire sceptiques, les autres sont plutôt admiratifs et confient qu’ils feraient volontiers de même ! il faut cependant une bonne dose de courage , peut-être d’inconscience diraient certains, pour tout lâcher et vivre quelque chose de différent… pourtant ils l’ont fait !! et sont heureux de ce choix .
Pour les entreprises qui recrutent, cela signifie prendre ces aspirations en considération.
Plus grande fluidité des horaires, plus grande attention au bien-être au travail, volonté de progresser : les grands discours vertueux ne suffisent plus à rassurer. Parler d’écologie n’est pas assez : s’ils constatent que dans les faits, on est loin de ce qui a été vanté pendant l’entretien d’embauche, les jeunes salariés n’hésitent pas à changer de job à la première occasion, et ce, même s’ils sont bien payés et ont un poste stable.
Face à cette génération lucide et sans concession, des entreprises parfois mal équipées pour appréhender leurs valeurs spécifiques et pour retenir ces salariés qualifiés. Jean-Michel Caye, directeur associé du BCG.Boston Consulting Group (BCG) l’a constaté : “ Ils veulent un métier, un poste qui ait du sens à leurs yeux. Pour choisir un poste, les trois critères majeurs par ordre décroissant sont l’intérêt du poste, l’ambiance de travail et les valeurs, la rémunération arrive loin derrière. Cela ne signifie pas que l’argent ne compte pas, mais il n’est pas premier. Si vous leur apportez une formation, une expérience qui améliore leur employabilité ou leur développement personnel, ils peuvent accepter des concessions sur le salaire.”
Les rotations de postes s’accélérant, les jeunes diplômés peuvent finir par avoir le tournis ! C’est une des raisons de la création de Butterfly Job. Nous sommes portés par la conviction qu’il y a des entreprises qui correspondent à peu près aux critères de chacun.e, et qu’il est possible de créer des passerelles pour permettre une rencontre entre ces candidats motivés et exigeants et ces entreprises à impact positif, de donner un sens à la quête de sens !
La quête du Graal ? Un emploi qui a du sens ET qui permet de vivre confortablement ses rêves !
C’est la raison pour laquelle sur notre appli de rencontre professionnelle, vous allez répondre à des questions sur vos valeurs, vos aspirations. Sur ce qui vous motive, vos priorités. Selon vos réponses, AMIE, notre moteur de matching, s’appuiera sur ce que vous avez renseigné de votre parcours, sur le type d’emploi visé ET sur vos réponses pour vous proposer des entreprises qui ont plusieurs niveaux de correspondances. La liste des entreprises ira des plus pertinentes aux moins évidentes au premier coup d’œil parmi TOUTES les entreprises de votre région (en France pour le moment). A vous ensuite de regarder la fiche entreprise, les retours des anciens employés, les valeurs affichées… et de décider s’il veut se mettre en visibilité de cette entreprise, qu’elle recrute ou pas.
Des candidats “sur le coup”
Nous partons du principe que c’est ainsi que fonctionnent la plupart des changements de poste : ils n’arrivent même pas sur le marché “officiel” du travail, car des candidats sont déjà pressentis avant même qu’il y ait une annonce. Et c’est ce que nous allons faire ! Nous allons proposer des matchings aux entreprises, qui peuvent être intéressées, soit parce qu’elles allaient diffuser une annonce, soit parce qu’elles prévoient de créer un poste, soit parce que le profil leur correspond si bien que cela les pousse à rencontrer le candidat et voir comment travailler ensemble : notamment dans le cadre de missions externes que l’entreprise pourrait décider de lui déléguer !
Pour aller plus loin
Notre titre est un clin d’oeil aux jeunes diplômés 2022 d’AgroParisTech, dont le discours complet est visible ici et exprime clairement les attentes et les (dés)espoirs de cette génération :
Pour aller plus loin sur les jeunes diplômés
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